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“...a er : ; A IP
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HISTOIRE. i
\ DU |
ê KACHMIR,
< TRADUITE DE L'ORIGINAL SANSKRIT |
ae PAR M. H WILSON. 3 3 | |
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di Kl he che AVR SANS URLS ; | i
- EXTRAITE PAR M. KLAPROTH. | 1
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| | À PARIS, ~ |
58 A LA Lisraïrie ORIENTALE DE DONDEY-DUPRÉ PÈRE »T Fics, al
be FMPLIR. DR LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE, ;
Rue Saint-Louis, No 46, au Marais, et rue Richelieu , No 67, me
| vis-à-vis la Bibliothèque du Roi.
| M DCCC XXY. :
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“...I | | |
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R | EXTRAIT
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a Du JOURNAL ASIATIQUE, redige par MM. DE Cnezy,—
a |) CoQUEBERT DE MONTBRET,— DEGERANDO „— FAURIEL, —&ARCIN
‘tn | à F = m $ : ps \ «+ à
a DE TASSY ,=GRANGERET DE LAGRANGE , — HASE ,—KLAPROTH ,— |
dE | RAouL-ROCHETTE ,—ABEL-REMUSAT,—SAINT-MARTIN ,—SILVESTRE
‘à | DE SACY,—et autres Académiciens et Professeurs français et étrangers,
A | . „Et publie par la Société Asiatique.
4 | Il paraît, par année, douze Cahiers de ce Recueil, qui forment deux
a |! volumes in-8o.
ey | Le Prix de l’Abonnement, pour l’année, est de 20 frarfts.
Ps! On ne peut souscrire pour moins de six mois ou d’un volume ; alors
A ill :
L N PAbonnement est de ı2 fr. =
% | Il faut ajouter pour le port,
. Pour les Départemens.... 1 fr: 25 cent. par volume:
E | Pour l'Étranger........, 2fr.5ocent, idem.
; |
| ı On s’abonne a Paris, x LA LIBRAIRIE ORIENTALE: DE
sp Bi
N i . … Doxpey-Dupré PÈRE ET Fits, Imp.-Lib., Editeurs-Propriétaires
Fe | du Journal Asiatique , rue St-Louis, No 46, au Marais...”
|
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BOlSCES FD COIS 0S 0O0969 0G 0G 0909S 0G 0H 0H 0910109090908 09 0908 00080808 080808 | |
HISTOIRE [|
DU i
i ie
| ; TN {
KACHMIR. ~ |
' |
| PENDANTmon séjour a Londres, on m'a communiqué |
l'extrait de l'Histoire du Kachmir, par M. Wilson , |
secrétaire de la Société Asiatique de Calcutta. C’est | |
_ par ce travail important que commence le quinziéme | i |
tome des Asiatic Researches, actuellement sous presse. | |
Comme il se passera encore bien des mois et même |
des années, avant que ce volume parvienne en Europe, |
j'ai profité de cette Occasion pour extraire ce qui m'a 4
: paru le plus intéressant dans le mémoire de M. Wil- | |
son. Notre savant confrère, M. Saint-Martin, en a déjà |
"parlé dans ce Journal (vol.T, p.361), en faisant 1
observer l’importance des documens historiques :
qu'on peut espérer de trouver dans ‘plusieurs pro- |
: vincés de l'Inde. Cependant, de tous les ouvrages : |
sanskrits qui, jusqu'à présent, sont venus à notre :
connaissance , il n’y...”
|
|
4 |
|
digital image 4
“...d’une traduc-
a | | N tion persane faite sur l'original indien, par ordre
|) | d’Akbar. Les historiens qui vécurent sous les suc-
| | cesseurs de ce prince en rédigérent de nouvelles
‘à | | _ versions , et continuèrent l'ouvrage jusqu'à leurs
N | | ‚tems respectifs.
my | Ces traductions persanes firent désirer à sir 77.
3 | Jones d’en consulter l'original, qu'il jugeait du plus Le
| | haut intérêt pour le rétablissement de l’histoire de
Pall | s Inde; ilne put cependant parvenir a de trouver.
Ai I Ce ne fut qu'en 1805 que l’illustre Colebrooke
El | | obtint une copie de cet ouvrage important. Après
% | H lui, M. Wilson a été assez heureux pour s’en
al | procurer trois manuscrits. Voici l'introduction qui
| | précède ses extraits : « Jusqu'à présent, dit-il, le
ré | | Rädja Taringin’i a été regardé comme l'ouvrage, d’un
|| | seul auteur; mais c’est plutôt une suite de chroni-
a | | ques, écrites à différentes époques et par plusieurs :
3 | + historiens. Cette circonstance lui donne une plus...”
|
|
5 |
|
digital image 5
“...Kalhan’a Par’ d'it , fils de Kampaka. Il nous ap- |
prend qu'il s'est servi d'ouvrages anciens, et donne i
une énumération curieuse des sources auxquelles : nf
il.a puisé. L’histoire de Kalhan’a commence avec les = |
siècles fabuleux, et va jusqu’au régne de Sangrdma |
Déva , neveu de Diddé Rani, Yan de Säka 949, ou il
1027 Mev .-C. Cet ayfegn part} lavoir écrit vers |
Yan de Saka 1070 ou 1 148-avemt notre ere. .
La seconde partie est de Rddjdvali de Djona h
Radja. Je vegrette de n’avoir pu encore en trouver |
une copie : elle commence probablement à l’époque | |
% où Kalhana s'est arrêté, et il finit vers le tems de |
Zeïn-el-abédin ; ou Van 815 de lhégire, comme nous |
= le voyons par la chronique suivante. |
Le Sri Djaina Radja T. aringini, est écrit par Sri |
Vara Pand'tta, éléve de Djona Radja, dontil dit avoir |
continue l’ouvrage, de manière à faire avec ce dernier æ |
et avec la chronique de Kalhan’a une suite compléte 4
| d’annales de Kachmir. Sri Vara Pan’d’ita commence
_ par Zein...”
|
|
6 |
|
digital image 6
“...d’Akbar, dans Vinten-
ai tion de les continuer jusqu’au tems de ce prince,
ss | | sous le règne duquel le Kachmir devint province de
a | l’empire des Timourides dans l'Hindoustan. Par con-
I | | séquent il commence au point où Sri Vara a fini, c’est-
Ë | | a-dire par Fatteh chah , et termine avec Nazek
ae ss) ; Sen
a | chah. Whistorien passe sous un silence judicieux les
cal) | événemens du royaume de Kachmir , pendant la re-
ie, | traite de l’empereur Humayoun en Perse. L'ouvrage
% | | porte le titre de Radja Vali Patéka ; il fat écrit par .
f= | i Poünya ou Pradjn’ya Bhatt a. 3
E | Les ouvrages persans que j’ai consultes sont les
nd | | suivans :
> | Nawadir-ul-akhbar, par Refi-eddin Mohammed ; |
is | | - Wakiat-i-Kachmir par Mohammed Adzim ;
4 i \ Tarikh Kachmir, par Narayan koul.
R| z | Goheri Alem Tohfet uchchahi par Bedia-eddin.
i) i Le premier de ces auteurs avait l'avantage d’être
| | kachmirien de nation, bien que descendant d’une
| famille de Balkh. I] parle de Youvrage de Kalhan’a
;...”
|
|
7 |
|
digital image 7
“...Kachmir par des omissions fréquentes , mY
puisque , dans la partie qui précède la domination |
mahomietane dans ce pays, il passe sous silerice des | |
dynasties entières, et il Tie les disjuncta membra de it
| son original avectrop peu dégard a Pexactitude dans | E
les epoques et dans les filiations des successions. SOn | 1
‘ouvrage est daté de l'an 1133 de l’hégire sous le règne , |
| de Mohammed chah. : |
Le Wakiat-i-Kachmir contient des renseignemens
plus complets sur le pays, et s'approche davantage _ F
ae de original hindou. L'auteur suit régulièrement | |
. l’ordre de l'ouvrage sanskrit; mais ilne s’est pas borne |
à l’histoire seule. Deux des trois parties dont son livre ! |
est compose , renferment la description du royaume |
de Kachmir et des curiosités qu'il contient ; il traite A
de la religion et des productions littéraires des habi- |
3 tans, depuis P’etablissement de l'islam. Mohammed |
Adzim est le nom de l’auteur ; il a écrit en 1140 de Ls |
Phégire; il vivait par conséquent...”
|
|
8 |
|
digital image 8
“...omissions duquel il se pro-
| Hh pose de suppléer engrande partie de sa propre auto-
? | | rité. Il dit cependant qu'il s’est spécialement servi du
al | Notr Namah, histoire ancienne de Kachmir, £crite
Ei par Cheikh Nour-eddin wali, et traduite fen persan |
vf | | par Movlani Ahmed, Almeh,-sous le règne de Zein |
Bi | el-abedin. |
Al | Dans Ja grande obscurité qui envelo ppe histoire
À | des Indes avant la conquête des musulmans, l’appa-
| I rition d’un document tel que les auteurs kachmiriens |
". LE : | nous l'offrent, est d’une grande importance; et quoique
«| | son contenu ne semble pas offrir un haut intérêt, il -
|| ' . est cependant le seul flambeau qui nous reste pour je-
Le | ter du jour sur les antiquités de l’Inde. = ieee
| | Le manque de copie de Ja partie de ces annales
| | écrites par Djona Radja, et le peu de confiance qu'on
. | _ doit avoir dans les récits de Sri Vara et Poünya
es | à Bhatt'a, qui, comme musulmans, n'écrivaient pas
Ps | : sans préventions , me déterminent, au moins...”
|
|
9 |
|
digital image 9
“...| i N
| (9) i |
PREMIERE SECTION. 1
L’histoire hindoue de Kachmir assure que la belle
vallée qui forme ce royaume fut primitivement un E
vaste lac, nommé Sutisaras (1). Ce récit a été adopté |
par les auteurs mahométans, et se trouve aussi d’ac- Lif
| cord avec lés traditions locales de cette contrée. : [|
C'est Kas’yapa, personnage saint, qui, d'après les |
historiens hindous, fit écouler les eaux qui couvraient :
| cette vallée. Il était fils de Marichi , fils de Brahma ; les
écrivains mahométans l’appellent Kachef ou K acheb, iF
bi et plusieurs d’entr’eux prétendent qu'il fut un deo ou |
génie, et serviteur de Soliman, sous les ordres duquel
il effectua le desséchement du Kachmir. Pour exécuter |
cette tache, il pratiqua , pres de Baramauleh (D; a
un passage a travers des montagnes , par lequel l’eau |
s’écoula. Le récit hindou n'indique pas le moyen dont Ä
Kas’yapa se servit pour saigner la vallée. Cependant ; |
= il n’est pas improbable qu’elle était originairement
un grand réservoir...”
|
|
10 |
|
digital image 10
“...donné passage à l'eau,
{ll . 8 ; ; es
À | qui est allé se répandre dans les plaines du Pen-
ED djab.
|
ek, | | L “ae om =. ‚ d = ..
| | e territoire, recouvré de cette manière par Ka-
| | s’yapa, fut aussi peupl& par ce saint homme, avec P’as-
Ga || sistance des dieux supérieurs qu'ilamenapour cet effet
El P RL AMEN?
| du ciel, au commencement du septième Manwantara,
sa | | | où de celui dans lequel noussommes. Nous devons donc P.
CL | +
| il . supposer que le Kachmir a été sujet aux mêmes ré-
A | volutions périodiques que les autrés parties du
3 P q P
| | monde, si nous voulons réconcilier cette date avec la A
‘ : >
| | | chronologie ordinaire: Nous ne trouvons dans le texte
ci | | sanskrit aucun indice de la colonie de brahmes, qui,
La If selon le récit d’Aboulfazl, fut introduite dans ce
a | | 2 a
© | pays par Kas’yapa, et avec laquelle la religion de
2 - Brahma dut y être introduite. Get événement eut
hi: | lieu, comme nous le verrons plus bas, à une époque |
x | | plus récente. L'ancienne...”
|
|
11 |
|
digital image 11
“...M
M |
ne À
| | 'E
i |
( ri ) i
ni
. bitans d'une contrée récemment recouvrée Sur les |
eaux, et par conséquent abondanté en reptiles veni- a |
meux, qui se trouvent ordinairement dans les heux 1 |
humides ét marécageux. |
Des la periode de la premiere colonie etablie dans le i |
Kachmir jusqu’au regne de Gonerda , premier pritice E
dont lenom est mentionné, ce pays fut gouverné pat I
| une suite. de cinquante-deux rois de la famille de
Kaürava, dont les règnes forment üné période de |
douze cent soixante-six ans (1). Ces princes, dit un‘.
auteur hindou, né méritent pas d'étré nommés à
cause de leur mépris pour les préceptes des Vedä et
de letır vie impure et vicieuse. |
La lacune laissée, par les écrivains hindous, dans |
Phistoire de ce pays, ést en partie remplie par des |
é ; =, |
auteurs mahométans ; c’est pour cette raison que nous _ A
quitterons ici notre guide , pour examiner la série dés |
monarques, que nous puisons dans une autre source. |
énormes dragons , dont Pun avait qua...”
|
|
12 |
|
digital image 13
“...de Inde fut la patrie des Pän’- |
d’ava. Indépendamment des données positives ; à cet "|
égard, que contient Phistoire du Kachmir, je trouve a.
dans un memoire non achevé du colonel Wilford (1), | |
ns
(1) En nommant ici le colonel Wilford , je ne peux m’empécher de
dire quelques mots sur le mérite des mémoires de ce savant insérés
dans les Recherches Asiatiques de la société de Calcutta. La simple lec-
ture de ces écrits doit convaincre toutes les personnes qui n’ont pas |
b l'esprit offusqué par des réveries,m alheureusement trop communes , que
l’auteur , à force de vouloir trop prouver, excite une justé méfiance |
_ pour tout ce qu’il avance , en voulant démontrer que les dogmes ; les |
| cultes, les antiquités et l’histoire même de tous les peuples-dumonde,
sont originairement les mêmes et dériventtous de l’Inde.Il cite dans |
ce but une infinité de faits, consignes, a ce qu’il dit; dans les auteurs . |
E de l'antiquité et dans les livres sanskrits ; cependant plusieurs personne, |
ont...”
|
|
13 |
|
digital image 14
“...font roi de Hastindpour. Cependant , |
Te | les cmq fils supposés de Pân'dou naquirent dans les
C | monts. Himâlaya (Mahäbhärat adi Parva, 2.6. 4.),
Le:
& | les manuscrits , pour y substituer aux véritables leçons, des passages de
4 Hil leur façon. Le bruit de ces mystifications se répandit bientôt à Calcutta,
ie | | etles. collépues de WVilford le forcérent de rétracter ses découvertes
ry | dans le huitième volume des Recherches Asiatigues , et d’y détailler la
i manière dont il avait été abusé par ses aides. Cette lecon paraît cepen-
Re | | dant n’avoır produit qu'une très-faible impression sur Vesprit du sa-
vant archéologue, qui poursuivit au contraire ses recherches avec une
Ry | ardeur nouvelle. Leur contenu nous fait soupgonner que les Pandits ,
; | | une fois pris sur le fait, se sont gardés de faire subir aux manuscrits
À | | des falsifications trop palpables ; au lieu de les raturer ils ont vraisem-
a | blablement recopié les feuillets, avec les changemens qui pouvaient
; I conyenir...”
|
|
14 |
|
digital image 15
“...les plus distinguées, venait du nord- ||
ouest et de la partie montagneuse de l'Inde, | : À a
En revenant à notre série de princes donnée par i |
Bedia-eddin, nous trouvons : 1
v. Lädi khan, fils de Pan’d’ou khan. | Ä
vi. Ledder khan. i |
vil. Sounderkhan. Sous son régne l’idolâtrie repa- | |
rut de nouveau. Ce prince fut tué en tâchant d’en
arrêter les progrès,
vi. Kounder khan, son fils, qui régna trente- Ze
cing. ans. |
ix. Sounder khan JI. Lidolatrie fut la religion |
nationale ; il érigea un temple à Sadasiva.
x. T'oundou khan. 1
x1. Beddou khan régna cent quinze ans. |
xu. Mahand Khan. à ; Fee 4
xi. Dourbinach khan. 2 |
| xiv. Deosir khan. = |
xy. Zehab khan. Ge prince fut attaqué par son: |
voisin et parent, le roi de Kaboul , qui sempara du |
tröne de Kachmir, et régna sous le nom de
XVI. Kaldjou khan. Aprèsun règne de sept ans, il
fut chassé par ses parens, les Pan’d’ava, qui mon. - |
tèrent sur le trône. |
xvul. Sourkhäb khan. |
xviu. Chermabaram khan. er 3 |
|
| |
|
|
re aE a alee...”
|
|
15 |
|
digital image 16
“...les provinces
5 | I qui, autrefois, ‘avaient appartenu ‘au Kachmir,
= | et qui s’étendaient jusqu'aux bords de Ja mer de
A l'Inde. |
. | xxi. Maris khan xégna vingt-trois ans.
LE | | xxiv. Sanzil khan.
i | xxv. Akbar khan. |
|‘ xxvi. Djaber khan. |
Fa | x xxvil. Nauder khan.:Il imtrodussit le culte du feu.
By | xxvin. Sanker khan fut attaqué et tué par
vr il) Bakra radj, chef voisin, qui commandait les nobles
4 | | de Kachmir révoltés contre la tyrannie de leur roi. - -
Je | Six fils de S’anker khan succédèrent, l’un après Pau-
ee | tre à leur pére , et partagérent son sort. Leur avéne-
| ment et leur mort ne furent séparés que par un in-
x | | tervalle de quelques heures, d’où vient le proverbe
« I | quon dit étre encore en usage au Kachmir :
| | | a AE
| | ih} | On chaudron sur le méme feu wit sept rois avant
d iq que la viande füt cuite:
| | 5 xxx. Bakraradj prit alors possession du Kachmir ,
| F et le légua à ses descendans ; mais leufs noms ne sont
3
i
4 i
mt :...”
|
|
16 |
|
digital image 17
“...vide précède le régne d’Ai- |
gnand, premier monarque , par lequel tous-les au- i |
teurs commencent , et qui, peut être regardé comme | |
le premier des tems historiques. du Kachmir. | #1
Ce souverain, le premier nommé dans l’histoire iif
sanskrite du pays, ayant succédé à des princes qui | |
avaient gouverné pendant près de treize sièclés : 4
l'époque, de son avénement. au lrône n’aurait pas dû Ea
étre difficile a-fixer ; mais l'introduction des :Man- M
wantara ou Kälpa a obscurci le système clair, sinon |
incontestable de la chronologie indienne. Nous .ne |
pouvons déterminer si ces princes, et l'établissement 4
des premières colonies dans. ce pays, sont compris ; |
dans l’âge de Kali youg, et par conséquent à quelle |
époque de cet âge Gonerda, le Augnaud (1) des au- u
teurs mahométans, était roi de Kachmir. D’autres
points de chronologie relatifs à son hisoire, ont fixé
l'attention de l’auteur hindou.
« Gonerda ; comme on le voit par les événemens de A
son règne; fut contemporain de Krichn’a...”
|
|
17 |
|
digital image 18
“...sur le bord du Yamound par ce chef, et son
2 frére Balardma. Gonerda , occupé de rallier ses trou-
à pes en déroute, fut tué par ce dernier. Son fils Dà-
a modoura lui succéda , et bientdt fut éealement battu
m | et tué ; il laissa sa femme Yasovati enceinte, et pew
5 capable de résister au victorieux Yddava.: Mais
q Krich’na lui envoya des Brahmans pour calmer sa
Fe | frayeur, et l’établit dans le Kachmir. |
2 ( Jinterromps ici le. r&cit du savant M. Wilson,
x | | pour donner une des notes qui se trouvent à la fin de
% | | son mémoire, et qui présente un grand intérêt histo-
Hi rique. — Ki.)
a | Guerre entre Dianaseaeg et Krichn’a. ee
ys Hit N Quoique le nom de Gonerdyne paraisse point dans
A le Mahabarat, on y trouve cependant le récit de la 3
él guerre sanglante. qui. eut lieu entre Djarasandha et
yo Krichn’a ; dans cette guerre, une bataille fut livrée:
3 | près du Yamounâ , où Hamsa et Dimbika, princes
| | alliés du premier, furent tués, Hamsa fut défait par
a -f} Balarâma , et poussé...”
|
|
18 |
|
digital image 19
“...La puis= i
sance de Djarasandha fut un obstacle insurmontable 4
a ce que Youdhich’thir put offrir le sacrifice appelé
Radjasoiya, ou, en d’autres termes, pût faire valoir
ses prétentions à là dignité dé monarque suprême dé
linde. | .
Cet obstacle , que Krichn’a fit adroitement entrer |
au nombre de ses griels contre Djarasandha, engagea hp
lé prince Pan’d’ava à prendre les armes én & faveur: |
_ Accomipagné de Bhîma et d'Ardjouna, Krichn'a entr4 +
dans le Behar par une rotite détournée, en passant 4
au-dessous des montagnes par Gorakporé et Tirh out;
il paraît que Djarasandha n'avait fait aucun preparatif
pour sa défense ; car le texte, réduit au sèns lé plus |
naturel, rapporte que cé monarque fut surpris dans
sa capitale, et, après un combat de plusienss jorrs , |...”
|
|
19 |
|
digital image 20
“...| |
u | |
Wit
LE
I (20 )
2 | | tué en combat singulier : par. Bhîma. L'événement ne
5 | produisit probablement pas l'effet attendu, puisqu'il
ai | | fut sans doute une des causesde la grande guerre entre
+ | les Pân’d’ava et les Kaürava, dont un des résultats fut
a d’empécher Krichn’a de recouvrer le territoire pour
{ | lequel il avait tué son oncle, Kern’a,. fils illégitime
a | de Kounti, fille de S’oûra, roi de Mat’hourà , semble
4 i avoir occupé ce territoire après la mort de Djara-
= sandha; il y fut probablement placé et sans doute
¢ | maintenu par les princes Kaürava. Ces faits expliquent
ce suffisamment la confédération intime -qui existait
12 entre Krichn’a et les fréres Pan’d’ava, son expulsion
, | | de Mat’hourä, et la fondation d'une villesurla cöte du
k Malabar. Il est trés-remarquable de voir le puissant ©
* | roi deYavanädhipa nommé parmi les alliés ou tribu-
5 taires de Djarasandha. Il est cité comme ayant une
À TH autorité sans bornes, et régnant sur l'Ouest comme-un
Pasa...”
|
|
20 |
|
digital image 21
“...|
= | —
( 21.) 5
dant pas lié par une confédération ou alliance, force | |
le demi-dieu Krichn’a d'emmener sa famille à Dwd- LI
| rakä. Plus tard celui-ci prend le demon dans un | |
piége, et l'y détruit. Le récit entier de la guerre et i |
du caractére de Krichn’a est en effet changé d’histoire | |
en légende dans le Sri Bhagavat, qui est évidem- a | |
ment le plus moderne des Pourän’a. LI
L’étendue du territoire de Yavanädhipa , qui doit 1
avoir compris Marou ou Mourou et Naraka, n’est >
pas facile à déterminer, quoique plusieurs traces
du premier nom se présentent, par exemple , dans |
le Maruca de Ptolémée, ville de la Sogdiane, et dans. : |
Jes deux Merou, Merou-erroud et Merou Chadjihäna- oo”
bad, villes du Khorasan, dont Ja derniére est trés~
ancienne, qu'on prétend avoir été fondée par Tah-
mouras, ou postérieurement par Alexandre. Cette
‘ville, la méme qu Antiochia ou Seleucia, fut dans un ;
tems la capitale du royaume de la Bactriane. Si le
Merou du Mahäbhärat est une de ces deux...”
|
|